Au fil de ma fantaisie et de mes humeurs

Au fil de ma fantaisie et de mes humeurs...

lundi 6 décembre 2010

si "2=1", alors...

Je n'ai pas eu beaucoup de loisirs ces temps derniers. Je vais reprendre mon blog progressivement, en espérant que la peste brune me laissera enfin tranquille.

Pourquoi pas des maths?

Evidemment, on peut faire ses petits calculs comme M Jourdain faisait sa prose : par simple apprentissage. Mais si l'on veut fonder les mathématiques sur du solide, il faut repartir du début, en approfondissant ce qu'on appelle la logique. Et c'est passionnant.

Les propriétés des objets mathématiques sont des propositions auxquelles on peut attribuer des valeurs de vérité : "vrai" ou "faux. On les déduit donc les unes des autres, en partant d'axiomes précisés, ce qui les démontrent. On ne part donc pas de l'expérience, ni de la nature : comme je vous l'ai déjà dit, Dieu n'a pas créé les mathématiques!

Quelques définitions :
- la négation : la négation d'une proposition , écrite -| P ou non-P, est vraie si et seulement si P est fausse. Et toc! Notez que non-(non-P) a même valeur que P (vraie ou fausse).
- la disjonction : la proposition P v Q est vraie si et seulement si l'une ou l'autre des propositions P et Q est vraie. On prononce "P ou Q", ce qui n'implique pas que l'on ait soit P, soit Q, comme dans "la bourse ou la vie"...
- la conjonction : la proposition P^Q est vraie si et seulement si P et Q sont simultanément vraies. On prononce "P et Q"
- l'implication : la proposition P --> Q ("P entraîne Q") est l'abréviation de (non-P) v Q. D'où P-->Q  est non-((non-->P) v Q) ou encore (non-(non-P))^(non-Q)), ou encore P ^(non-Q).

Et là, je devine qu'on aborde des profondeurs qui vous avaient échappées jusqu'à maintenant...

- l'équivalence : P<--> Q ("P est équivalent à Q") est l'abréviation de la formule (P-->Q)^(Q-->P)
- un théorème consiste à énoncer qu'une certaine proposition P, appelée hypothèse, entraîne une proposition Q, appelée conclusion. On dira P =>Q, ou encore P implique Q, ou P entraîne Q, ou "si P, alors Q", ou encore "P --> Q est vraie".

Ce qui est amusant c'est que Q peut être vraie, ou fausse, même si P est fausse. L'exemple le plus célèbre est "si 2=1, alors je suis le pape". Démonstration : le pape et moi sommes 2 personnes. Mais comme 2=1, nous n'en faisons plus qu'une. Donc je suis le pape, CQFD. Cette démonstration a été faite par Bertrand Russel, célèbre logicien.

Ce qui nous amène, après toutes ces définitions, à notre premier théorème : la proposition P--> Q est vraie si et seulement si non-Q --> non-P. On peut facilement démontrer que cette condition est nécessaire ("il faut") et suffisante( "et il suffit").

Je peux ainsi dire :" je ne suis pas le pape, donc 2 est différent de 1". Benoit XVI ne peut pas en dire autant puisqu'il est le pape. CQFD.

Merci à Laurent Schwartz...

mardi 28 septembre 2010

AO, le film et la vérité.

Puisque la Charente a soutenu le film AO, le dernier Néandertal, on comprend que M Sarkozy ait voulu aller en Périgord célébrer à Lascaux les Cro-Magnons. Parce qu'en Périgord, il fait bon vivre, alors qu'ils étaient en pleine période glacière...

On a longtemps cru que le Néandertal était un espèce de singe, mais c'était bien un homme. Alors, si c'est un homme, il est "de race inférieure" comme disait autrefois le Petit Larousse en parlant des Nègres! Qu'en sait-on? Il était peut-être doux et humble de coeur, et c'est pour ça que, comme les poètes, on l'a assassiné.

On aurait de l'ADN commun avec lui. On a déjà 99, 5% d'ADN communs avec les chimpanzés, je en vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire. Il se croisait avec les Cros-Magnons, ils sont donc de la même espèce. Finalement, sont-ils plus éloignés de nous que les Alakaloufs?

Ce qui est certain, c'est qu'il venait d'Afrique (donc sans papiers), qu'il a beaucoup vécu au Moyen-Orient, et qu'au moins un d'entre eux s'est égaré près de la Neandertal, dans la Ruhr allemande. Lisez donc "les enfants de la Terre", de Jean M Auel (c'est une femme, américaine).

Pour vous éclairer un peu plus, vous pourrez lire tous les articles qui vont sortir pour la promotion du film.
Je vous donne cependant quelques clés qui pourraient vous échapper :

- Pourquoi ce nom Ao? C'est simple : allez en montagne, et criez "SARKO". L'écho vous répondra Aa...Oo...  D'où : Ao.
- Sarko est en effet le prototype de Homo (toujours) Erectus, ou encore Homo Hungarensis. Homo Habilis est représentée plutôt par Khar-Lâ et Rashi-Dhâ, spécialistes bien connues de l'inflation. Pour elles, on ne dit pas Homo Sapiens, mais Homo Çapaye.
- Certaines personnes sont  du genre Homo homo.

lundi 20 septembre 2010

Roms, l'unique objet de mon ressentiment...

Nous sommes en 2322. Aujourd'hui, devoir de français.


Expliquez et commentez ce texte célèbre du milieu du XXIIème siècle. Mettez en valeur les références historiques, par rapport au contexte du début du XXIème siècle, et en fonction des événements qui s'ensuivirent.


Imprécations de Brice Papon
 
Roms, l'unique objet de mon ressentiment ! (1)
Roms, à qui vient mon bras d'expulser leurs camps !
Roms,  que j'envoie paître, et que mon coeur abhorre !
Roms enfin que je hais parce qu'ils prennent mon or !
(2)


Puissent tous mes préfets ensemble conjurés (3)
Saper leurs campements encor mal assurés ! (4)
Et si ce n'est assez de toute l'Italie,
Que l'Europe à la France Nationale s'allie;
(5)


Que cent peuples unis des bouts de l'univers
Passent pour les détruire et les monts et les mers !
Que la Police elle même renverse leurs murailles,
Et de ses propres mains expulse leurs marmailles !
(6)


Que le courroux du Chef allumé par ma foi
Fasse pleuvoir sur eux un déluge de lois ! (7)
Puissé-je de mes voeux voir partir les avions,
Voir leurs maisons en cendre, avec tous leurs haillons,


Voir le dernier Roumain à son dernier voyage,
Moi seul en être cause et faire élire le volage !
(8)



Notes
1 l'imprécateur est ici réducteur, car il a bien sûr d'autres objets de ressentiment, notamment les maghrébins et les noirs, surtout en banlieue.
2 Allusion aux rumeurs récurrentes, selon lesquelles les Roms profitent impudemment des allocations sociales au point de ruiner les finances de l'Etat. Voir Populisme et Bouc émissaire dans vos dictionnaires.
3 Historique. Ce point est connu dans l'Histoire par son nom de "circulaire du 5 août".
4 Les Roms en effet, faute de lieux appropriés, s'installaient sans titre sur des terrains libres, et il était alors facile de dire qu'ils étaient hors la loi.
5 En effet, l'Italie de Berlusconi fut la seule à soutenir le projet, alors qu'à Bruxelles le Grand Chef tentait de rallier toutes les nations de l'Europe à son projet. Le terme "France Nationale" est mis ici pour "Front National" : expliquez pourquoi.
6 Par humanité, on expulsait les enfants avec leurs parents. Peut-on comparer cette politique avec celles de l'Allemagne nazie?
7 C'était la coutume de l'époque de faire une loi après chaque fait divers.
8 L'imprécateur confirme ici que toute ces opérations n'avaient pour but que la réélection de son Chef, connu pour ses changements rapides de politique (et de femmes), en détournant l'attention des divers scandales et baisses de popularité du régime en place. Avait-il des chances de réussir son pari?

vendredi 17 septembre 2010

Les Grands Hommes

C'est le thème des JEP, les Journées Européennes du Patrimoine : Les Grands Hommes.

Freddy Fredo a cru faire un hommage subtil, au 3ème degré, à son Seigneur et Maître. Mais je ne veux pas vous en parler, car s'il est déjà difficile de tirer sur une ambulance, cela devient impossible quand il s'agit d'un corbillard. Même si ce n'est pas prévu, essayez quand même de visiter la Villa Montmorency.

Evidemment, les Grands Hommes, ça fait gaffe. Alors il précise vite : "quand hommes et femmes construisent l'histoire". A propos, où en est le transfert de Camus au Panthéon? Visitez plutôt le Panthéon Fécampois!

Mais ce qui est bien, c'est qu'il a fait une appli iTunes pour Iphone : culturepocket . Vous vous localisez, et crac, Freddy vous dit ce qu'il y a à visiter autour de vous. Pas mal. (Pub gratuite)

Alors, pour le reste, ça dépend ce que vous cherchez. Parce qu'ils ne sont pas allés chercher l'histoire d'un personnage, mais ont cherché quel personnage avait bien pu passer par là. Par exemple, vous pouvez aller à Colombes voir l'architecture 1900 du quartier Hoche-Hugo : non seulement c'est relié à "Victor Hugo", mais on y apprend que le peintre Théodule Ribot y a vécu. Nous voila bien. "Sur les pas de Victor Hugo..." vous envoie à la Chapelle Royale de Dreux...

Dans la même ordre d'idée, j'irais bien visiter le Mémorial Maginot à  68510, Uffheim. Certainement un grand homme qui construit l'histoire...

A Bordeaux, c'est simple : vous allez place des Grands Hommes.

Mais rien sur Juliette Dodu ou Victor Considérant. Pour Mignerette, Loiret, on vous conduit au charmant château de la Planchette, mais pas au passage à niveau où le Président Deschanel descendit en pyjama du train,  le 23 mai 1920 à 23h15. Quand un Président devient fou, le Conseil Constitutionnel peut le déposer, ce pourrait être un rappel utile.

Bonnes JEP!

mercredi 15 septembre 2010

Comment avoir des enfants?

Il faut d'abord être marié, tout simplement parce qu'un enfant a besoin d'être élevé par son père et par sa mère. Il y a malheureusement des orphelins, c'est assez triste comme ça pour ne pas en mettre au monde volontairement.

C'est une condition nécessaire, mais hélas pas suffisante, comme le constatent certains couples vite désespérés quand "ça ne marche pas", ou quand les fausses-couches arrivent à répétition.

A ce titre, je me permets de leur donner quelques conseils désintéressés.

Louis XIII et Anne d'Autriche ont vécu ce calvaire, d'autant plus que, sans héritier, le trône serait passé  à Gaston d'Orléans, particulièrement inapte. Voici comment ils procédèrent :

- recours aux prières de nombreuses communautés, dont celle de l'Abbaye Saint-Michel de Frigolet
- cure à Forges-les-Eaux (c'est en Normandie)- Eaux ferrugineuses.
- pèlerinage à Breuil sur le tombeau de Saint-Fiacre de Meaux, bien que ce patron des jardiniers soit plutôt invoqué pour les fistules et les hémorroïdes.
- invocation à saint Norbert de Xantren et à saint Léonard.
- la Vierge fit 4 apparitions à Denis Anthaume, un religieux augustin déchaussé de Paris, dit "frère Fiacre", mort en odeur de sainteté et vénéré des cochers parisiens, et demanda 3 neuvaines pour la fécondité de la reine, dans 3 sanctuaires différents :
  - Notre-Dame des Grâces à Cotignac. Louis XIV s'y rendit en 1660 en pèlerinage d'action de grâces.
  - Cathédrale Notre-Dame de Paris
  - Notre-Dame des Victoires, à Paris.

Ce n'était pas suffisant, néanmoins, car Louis XIII était très fâché de sa femme qui l'avait "trahi" en complotant avec sa famille espagnole. Dieu fit alors un miracle : le 5 décembre 1637, il déclencha un énorme orage sur Paris, et Louis XIII, qui avait prévu d'aller de Versailles à Saint-Maur, fut obligé de se réfugier au Louvre, où était sa femme, dans la seule pièce chauffée.

Dès que la grossesse fut connue, on ne manqua pas de présenter à la reine la ceinture de la Vierge, conservée au Puy-Notre-Dame, près de Montreuil-Bellay, qui protégeait contre les fausses couches : que ne la lui avait-on donnée plus tôt! s'exclame le biographe de Louis XIII, Jean-Christian Petitfils, de qui je tiens ces informations.

Louis XIV "l'enfant du miracle" est né le 5 septembre 1638, 9 mois après l'orage, et 22 ans après le mariage.

Dans le même ordre idée, je vous indique quelques saints utiles :
- pour les célibataires : le Bienheureux Hermann-Joseph,
- pour les cocus : le prophète Osée, saint Arnoul et saint Gengoult, saint Joseph,
- pour les femmes enceintes : sainte Honorine, sainte Marguerite,
- pour les femmes en couche : saint Léonard, sainte Marguerite, saint Eleuthère, saint Hyacinthe, sainte Beuve, sainte Eulalie, sainte Félicité, sainte Foy, sainte Honorine, sainte Librade, sainte Notburge,
- pour les filles à marier : saint André, saint Coloman de Melk, saint Nicolas, sainte Aubierge de Faremoutiers, sainte Eustelle de Saintes, saint Erasme
- pour les jeunes filles : sainte Catherine,
- pour les mères de famille : sainte Anne, sainte Monique
- pour les nourrices : saint Gilles, saint Lactansin, saint Mamas, saint Mamert, saint Pantaléon, sainte Agathe, sainte Anne, sainte Balsamie, sainte Catherine, sainte Maure,
- pour les nouveaux-nés : saint David le Gallois, saint Edme de Cantorbery, saint Raymond Nonnat,
- pour les pères de famille : saint Joseph,
- pour les sages-femmes : saint Pantaléon, saint Raymond Nonnat, sainte Marguerite, sainte Vérèse de Zurzach,
- pour les cas désespérés : sainte Rita de Cascia,
- contre la stérilité conjugale : l'Archange gabriel, saint Albert de Messine, saint Antoine de Padoue, saint François de Paule, saint Gilles, saint Guénolé, saint Pothin, saint Renaud, saint Thibaud de Marly, sainte Anne, sainte Casilde, sainte Colette, sainte Foy,

Eventuellement, vous pouvez aussi ne pas invoquer sainte Scholastique, qui protège des orages.

A mon avis, vous êtes paré avec tous ces protecteurs...

dimanche 12 septembre 2010

Pignouf 1

Pour les 70 ans de l'invention, et donc les 16 930 ans, des peintures de la grotte de Lascaux, le roi, sa femme et le petit prince sont allés là-bas pour visiter.

Des milliers de scientifiques se font refouler : la grotte ne supporte pas les visites, elles sont limitées à 1/2 sur projet scientifique accepté. Ils y ont passé une heure.

Mais lui, le roi, il a le droit d'aller partout. Certes, mais il n'était pas obligé d'emmener sa femme, qui n'y connait rien, son gamin (à elle), qui aurait préféré un play-ground, un de ses (à elle) proches(?), un officier de sécurité (La mine aurait pu être piégée?), un cameraman et un photographe. Et Yves Coppens, l'anthropologue, le seul qui y connait un  peu quelque chose.

Bon, après tout, pourquoi pas? Après la messe, une petite visite culturelle... Un bain de foule à Montignac, un discours sur la culture...

Non, le problème, c'est d'avoir dit que les Néandertaliens ont peint la grotte! Enfin, il ne sait pas que les Néandertaliens ont été exterminés par les Cro-Magnons il y a 30 000 ans. Les Néandertaliens, c'était les Roms de l'époque, chassés et terrassés par l'auvergnat Horte-Fix il y a belle-lurette...

Coppens a essayé de rattraper le coup, en disant qu'il avait parlé de Néandertal, mais que le roi était bien excusable d’avoir confondu. Il va mériter sa prime celui-là! Bref, ce soir, on n'en a pas causé dans le poste, de peur de faire rire la planète. J'attends avec impatience de voir sur le site de l'Elysée si ils osent nous montrer le grotesque de la scène.

Il a pourtant des conseillers, ce pignouf. Ce n'est quand même pas lui qui a inventé "Chabrol, le Balzac du cinéma!" Alors, ils font quoi les conseillers? Déjà qu'ils lui ont fait dire que les "Néandertaliens" étaient les ancêtres des Périgourdins qui ont gardé leurs traditions! Bref, des français de souche de chez Souche! Ils mangent du bison, en Périgord? Ils enterrent la grand-mère au lieu de la bouffer comme ailleurs? Je suis scié...

Bon, je sais que ce n'est pas de sa faute s'il est inculte. Mais alors, qu'il la ferme! Enfin, si Aurélien a appris quelque chose, c'est déjà ça. Il a déjà été à Pétra (il est incollable sur les Nabatéens), et à Disney (il sait tout sur les 7 Nains) : pourvu qu'il n'aille pas dire à sa maîtresse qu'il a vu un Néandertal!

samedi 11 septembre 2010

Nine/eleven : la victoire anthume de B*n L*d*n

Il y a 9 ans, vous saviez ce que vous faisiez quand vous avez appris la nouvelle : l'attentat contre le WTC, le Pentagone et la Maison Blanche.

Un événement incroyable, qui a ouvert douloureusement le XXIème siècle, et que tout le monde a condamné, sauf quelques excités.

Prenant un peu de recul, nous sommes obligés de constater que les conséquences de cet attentat ont sûrement dépassé les espérances de leurs auteurs. Le processus bien connu "provocation, répression, révolution" a parfaitement fonctionné, notamment par la stupidité de l'Administration Bush devenue de fait le meilleur allié objectif de B*n L*d*n.

Les dégâts humains et matériels ont été suffisants pour marquer les esprits, et les survivants sont maintenant  atteints de maladies à cause des poussières respirées.

Les "Forces du Bien" sont durablement encalminées en Afghanistan et en Irak, il ne manquera plus que d'aller s'enliser au Pakistan pour que la réussite (de leur point de vue) soit totale.

L'économie mondiale est pour longtemps gênée par les précautions mises en oeuvre dans le transport aérien. On fouille tout le monde, on ne peut même plus emporter sa bouteille d'eau (qu'il faut acheter ensuite dans les low-cost), et à Paris, c'est mal organisé et le pouvoir a été donné à des demeurés de sociétés de sécurité qui vous gueulent dessus comme des kapos qu'ils ont dû être dans une autre vie. Les passagers s'énervent, et ça a conduit un préfet à se faire virer. Merci B*n L*d*n, vous avez permis à Sarkozy et Hortefeux d'assouvir leurs pulsions.

Mais la vraie réussite est d'ordre moral. Les télévangélistes américains, tous "créationnistes" et qui se prétendent bizarrement "chrétiens", se déchaînent dans une haine et une hystérie qui valent bien celles des intégroïdes musulmans. Dans le "Sud profond", appelé la "Bible Belt", on avait l'habitude depuis la Guerre de Sécession de lyncher les nègres et de brûler leurs églises avec le KKK : les musulmans, ou même ce qui y ressemble de loin, vont prendre leur place. On commence par brûler des Corans, ce qui va mettre le feu aux poudres : Merci B*n L*d*n...

Le processus révolutionnaire est en marche : les modérés sont éliminés, priés de choisir leur camp et de se rallier aux extrêmes ou de disparaître. C'est ainsi que le Hamas est devenu le meilleur allié du clan des ultra-sionistes, se confortant l'un l'autre pour interdire toute évolution pacifique. De manière symbolique, la mosquée du Ground Zero est un bon prétexte pour aller porter la guerre au sein même de la Grosse Pomme. Grâce aux extrémistes, il ne va plus être possible de "vivre ensemble" aux US.

C'est toujours possible de critiquer a posteriori, mais enfin le rôle des politiques est d'être au dessus du niveau primaire. Nine/eleven était un piège, et tous les occidentaux sont tombés dedans à pieds joints. Il fallait sûrement réagir, mais pas seulement. N'est-ce pas ce que dit Blair dans ses Mémoires : il a été d'accord pour y aller, et puis c'est devenu un cauchemar...

L'Islam n'est pas la caricature que l'on nous en donne, de même que le catholicisme ne se réduit pas aux intégristes plus ou moins excommuniés, ni le christianisme aux télévangélistes. Quand a-t-on fait appel à la force des hommes et femmes de bonne volonté, dans le monde entier, pour sortir par le haut de ce drame?

Quant à B*n L*d*n, aux dernières nouvelles, il va bien. Il doit se marrer...

vendredi 10 septembre 2010

Au marché ce matin

Le marché forain est à Paris ce que les tripes sont à Caen : une institution.

Attention, n'y allez pas le dimanche. Impossible de circuler entre les Bobottes qui viennent avec leurs vélos, et les papas sport avec la poussette dernier cri de leur héritier. De même, n'y allez pas quand il pleut : en faisant la queue, les rigoles d'eau se versent directement de la toile de tente dans votre col.

N'y allez pas non plus en fin de marché : les petites vieilles bossues disputent aux pigeons les trognons de chou et les oranges pourries. C'est vrai, quoi, si elles sont pauvres, elles n'ont qu'à travailler, en tout cas ne pas s'exhiber, c'est dégoûtant.

Enfin, à part ça, c'est assez pittoresque. Bien que, vous me direz, ça ne vaut pas un marché provençal ("elles sont pas bonnes, mes rassecasses?"- Mes oursins, ils sont tellement bons que c'est un plaisir de s’asseoir dessus"...) ou un marché breton ("elles sont laiteuses, vos huîtres?- Ah non, jamais chez moi -Tant pis, je les aime laiteuses- Ah, j'en ai aussi, venez"...). Mais enfin, tout le monde ne supporte pas de vivre en Provence et de retrouver tous les matins sa voiture sur des parpaings, encore moins en Bretagne, sauf 2 ou 3 jours par an, sans qu'on puisse savoir d'avance lesquels.

Le marché parisien profite de sa bonne image : de braves maraîchers qui vendent leur production des plaines sableuses de la région. Tu parles, Charles! Tout vient de Rungis, comme ailleurs.

Tenez ce matin, il y avait des asperges, des blanches et des vertes : origine Pérou!  Tomates : Belgique (flamandes sans doute, les wallons ne fichent rien, c'est bien connu). Des mirabelles de Lorraine? 5,50€ le kilo...Oups... C'est au maximum 2€ sur place.

Et puis un libanais qui vend du hoummous, une négresse qui fait des accras, un arabe qui fait rôtir des poulets! Tous ces étrangers qui travaillent, c'est un scandale! Quand ils chôment, faut les virer car ils coûtent, et quand ils travaillent, il faut les virer aussi, car ils nous prennent le pain de la bouche, je vous le dis, Mme Marcel!

Il y avait quand même une "bonne française", une énorme charcutière, la spécialiste du petit salé.
Très jolie(?), peu polie,
Possédant un grand magot
Pas bégueule et forte en gueule
Telle était Mme Moreau

Mme Moreau, elle sert bien ses "pratiques", ceux qui viennent régulièrement depuis au moins 10 ans. Les autres, elle leur met un mauvais morceau, et lance un coup de pouce sur la balance pour arrondir le prix (tout un art).

Mais qui va dans ces marchés? Des retraités et des feignasses! Ecoutez à ce sujet l'excellent billet de François Morel. C'est tellement bien vu!

Finalement, ce qui est bien français, du moins en ce moment, c'est la poire! Nous sommes des poires, et on nous prend pour des poires. Les impôts ne vont pas augmenter! Il n'y a pas d'atteinte aux droits de l'homme dans l'affaire des Roms, ce n'est que gesticulation pour récupérer l'électorat populaire (sous entendu, on fait semblant de les emmerder, car ça plaît sur TF1). Il n'y a pas d'autre réforme des retraites possible, pas de candidat crédible autre que Sarko en 2012, pas d'autre politique sécuritaire que la répression, pas moyen de ne pas "rembourser" Tapie, pas moyen de prendre l'argent là où il est, pas moyen de critiquer ce qui est immoral du moment que c'est légal...

Les poires, 2.90 le kg, c'est pas cher. Si? Alors, revenez tout-à-l'heure, il y en aura pour vous dans le caniveau.

Salut les bonnes poires!

mercredi 8 septembre 2010

Aux innocents...

Aux innocents, les mains pleines!

Tenez cette histoire par exemple. Vous connaissez Houellebecq? Moi, pas vraiment, jamais rien lu de lui, il parait que c'est trash et hard, et que son dernier bouquin est génial. C'est ce que disent les journalistes après avoir été traités par l'éditeur. Le Goncourt est d'avance pour lui.

Bon, le Houellebecq était invité du Grand Journal. Il est tout maigrichon, avec des cheveux filasse comme ceux d'Hortefeux (dit Brice Papon). Il dit qu'il est "plutôt de droite". On lui demande pourquoi il habite en Irlande... Vous vous attendez au calme qui permet l'écriture, la retraite studieuse, etc, dans la lignée de Michel Déon. Non, le cuistre répond :
"D'abord pour payer moins d'impôt!"

Tête de la Morano assise à côté de lui... Elle n'a même pas relevé. On a été presque vengé quand on lui a demandé quel est le dernier livre qu'elle avait lu. "Euh..., je sais plus, euh... j'ai plein de magazines à lire avant...euh... " ! Elle n'a pas été fichue de trouver le titre d'un livre. 
Non seulement, elle n'en lit pas, elle n'en a jamais lu. Quant à la Princesse de Clèves (elle en a entendu parler, mais ne se souvient plus à propos de quoi), elle attend que Point de Rue publie la photo du mariage de sa fille. Après tout, elle n'est que ministre.

La tête de Woerth fait toujours l'actualité. Oui, il a une "bonne" tête, donc il est innocent. Circulez, ya rien à voir. L'ennui de cet argument, c'est que quand on voit celles de Sarkozy ou d'Hortefeux (dit Boutefeux), on est immédiatement convaincu qu'ils sont coupables.

Aux innocents, les mains pleines... de fric!

mardi 7 septembre 2010

Comment lire une partition 2

Je vous rappelle mon propos : essayer de comprendre pourquoi la musique nous émeut, en regardant « comment c’est fait ».

Je vous propose aujourd'hui de jeter un oeil "vertical", c'est à dire de regarder comme un ensemble toutes les notes qui sont émises en même temps : on appelle ceci un accord. Rappelons que mon propos n’est pas de faire de la théorie musicale, mais de comprendre « comment c’est fait ».

Un son correspond à une certaine fréquence de vibration de l’air, mais on entend aussi ses harmoniques : l’octave (fréquence double), la quinte (fréquence *3/2), la quarte (4/3), la tierce (5/4), etc. Pour écouter cela dans toute sa splendeur, il faut écouter bien sûr le Prélude de l’Or du Rhin où Wagner nous fait entendre toutes les apparitions successives des harmoniques du Mib : Mib, Sib, Sol, Sib, Mib, Sol…



Un instrument de musique émet naturellement, au-delà de la note principale, des harmoniques, ce qui lui donne son « timbre ».

Que les fréquences émises soient « en harmonie » pour être audibles, on peut le concevoir. Cependant, l’étude physique ne résout pas la solution du mystère : pourquoi sont-ils essentiels en musique pour transmettre les émotions, que ce soit l’amour, la haine, la récolte, la gloire, le repos, l’angoisse ? Pourquoi sont-ils « liquides» dans Pelléas , «sauvages » dans le Sacre ?

Les sons entendus successivement ici sont émis simultanément dans un accord. Dans la musique symphonique, par définition, et dans la musique pour clavier, ils sont fort nombreux, mais seuls certains sont importants car ils déterminent la structure de l'oeuvre. J'aime bien aller chercher d'abord l'accord final, l'accord conclusif par excellence, le point final, qui est amené après un enchainement qu'on appelle une cadence.

Ce n'est pas toujours aussi simple, hélas, surtout quand on s'éloigne de la période classique. Néanmoins, il y a toujours de ces accords qui marquent la structure de l'oeuvre, que ce ne soient que des "points-virgule" entre parties, ou, de façon plus intéressante, les accords qui préparent et affichent les modulations, c'est-à-dire les changements de tonalité. Il faut être musicien, et des années de formation, pour maîtriser la "théorie harmonique".

Mais prenons un accord quelconque. La première question est de savoir s'il est "superposable en tierces", c'est-à-dire si, en prenant les octaves d'une ou plusieurs notes de l'accord, on peut les mettre sous une forme où il y a une note, dite fondamentale, surmontée d'une tierce (mineure ou majeure) et d'une quinte (diminuée –c’est dissonnant-, juste, ou augmentée : on a un accord de 3 notes. S'il y a une septième, on a alors un accord de 4 notes.

Prenons un exemple simple d'un accord de 3 notes, l'accord de DoM : do, mi, sol. Il est dans sa position fondamentale. Mais si je joue le même accord en le renversant, je peux trouver mi, sol, do : c'est l'accord de sixte, ou sol, do, mi : l'accord de quarte et sixte.

Compliquons un peu : je vous ai fait un accord de DoM dans une tonalité supposée de DoM : la tonique. Je reste en DoM, mais je vous fais l'accord majeur sur le IIème degré : ré, fa, la : accord mineur.
Sur le IIIème degré : mi, sol, si : accord mineur
Sur le IVème degré : fa, la, do : accord majeur
Sur le  Vème degré : sol, si, ré : accord majeur (accord de « dominante »)
Sur le VIème degré : la, do, mi : accord mineur
Sur le VIIème degré : si, ré, fa : !!! accord « impossible » de triton (trois tons, le « diabolus in musica » !). Pour le rendre « juste », il faudrait  si, ré, fa#, mais on ne serait plus dans la gamme de Do !
Pour voir comment on peut partir de DoM, et « frôler » toutes les tonalités, il faut aller regarder le 1er Prélude du Clavier bien tempéré, de Bach.
Tout ceci pour vous expliquer que si, par analyse inverse, je prends l’accord sol, si, ré, il peut être :
-         l’accord du Ier degré de SolM
-         l’accord de dominante de DoM
-         l’accord de dominante de Dom
-         l’accord de IVème degré de RéM
-         l’accord de VIème degré de Sim
Voyez toutes les combinaisons que cela peut faire, parce qu’il y a 24 tonalités possibles, 6 accords parfaits envisageables, 2 renversements à disposition conduisant naturellement à 5 tonalités voisines ! Et rien ne vous empêche d’être plus hardi, et de changer brusquement vers une tonalité éloignée, comme Verdi dans « les Trompettes d’Aïda » !
Et je ne vous ai parlé que des accords de 3 notes. Voyez ce que cela peut donner avec 4 notes, 5 notes (superposables en tierce)…
Et sans compter les « agrégats de notes », qui sont tous les accords non superposables en tierces. Faites marcher votre petit chien sur le clavier du piano, ça vous donnera une idée de ce que ça peut donner, ou écoutez France Musique lors de ses « rendez-vous avec la musique contemporaine ».
En analysant les accords, on découvre tout un monde complexe, et si on peut  les comprendre, ce n’est pas pour autant qu’il est facile de faire celui qui convient. Il faut être un génie pour innover en ce domaine.
Deux exemples :
-         l’accord de Tristan fa, si, ré#, sol#


Que n’en a-t-on pas dit ! Il est superposable en tierce fa, lab, dob, mib : accord sur le IIème degré de Mibm (6 bémols à la clé), comme je vous ai expliqué plus haut !!! Il est donc réglementaire, mais l’ennui est qu’on part a priori en Lam, une tonalité très opposée. Il s’agit plutôt d’un « frottement » entre la fin du 1er thème, et le début du 2nd, très chromatique, qui part du sol#. Du génie, je vous le dis : écoutez-le !


-         L’accord du Sacre du printemps : obsessionnel, barbare ? Je vous laisse chercher les 2 accords qui le constituent…

Et notez le rythme.... On en reparlera!



mercredi 1 septembre 2010

Poèmes

Soyez triste, écoutez du Bodin de Boismortier, version violon et basson, ou du Martini, en ajoutant une flute. Puis écoutez ce poème de Musset (in Le Saule) :

PÂLE ÉTOILE DU SOIR

Pâle étoile du soir, messagère lointaine,
Dont le front sort brillant des voiles du couchant,
De ton palais d'azur, au sein du firmament,
Que regardes-tu dans la plaine?


La tempête s'éloigne et les vents sont calmés.
La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère;
Le phalène doré, dans sa course légère,
Traverse les prés embaumés.


Que cherches-tu sur la terre endormie?
Mais déjà, vers les monts, je te vois t'abaisser;
Tu fuis, en souriant, mélancolique amie,
Et ton tremblant regard est près de s'effacer.


Étoile qui descends vers la verte colline,
Triste larme d'argent du manteau de la Nuit,
Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine,
Tandis que pas à pas son long troupeau le suit,


Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense?
Cherches-tu, sur la rive, un lit dans les roseaux?
Ou t'en vas-tu, si belle, à l'heure du silence,
Tomber comme une perle au sein profond des eaux?


Ah! si tu dois mourir, bel astre, et si ta tête
Va dans la vaste mer plonger ses blonds cheveux,
Avant de nous quitter, un seul instant arrête; ---
Étoile de l'amour, ne descends pas des cieux!


Continuez en lisant le poème de Maxime Piolot "l'Enfant" que vous trouverez-là :



sur son site... 

J'espère que vous irez mieux après.

mardi 31 août 2010

Souvenez-vous....

Et m...  pour la Reine d'Angleterre!



















J'ai trouvé  ça  là : http://www.nicewallpapers.info/
Ce n'est pas bien beau, mais c'est space! Et elle a l'oeil coquin...

vendredi 27 août 2010

Le Paroissial des Fidèles

C'est avec beaucoup de respect que j'ouvre et feuillette ce Paroissial des Fidèles, par Mgr Emmanuel Marbeau, Évêque de Meaux, avec lettre autographe de S.S. Pie X, édité en 1911 après validation par Rome en 1910. Papier bible, 1 405 pages, petit format (13*8), avec de nombreuses vignettes insérées : In memoriam des anciens curés et des communions, prières au Santo Bambino de l'Ara Coeli (100 jours d'indulgence) ou avec Jésus au T. S. Sacrement (300 jours).

Il comprend le Rituel des Fidèles, et le Paroissien proprement dit, donnant les textes des messes chaque jour de l'année, et notamment des dimanches.

Le Rituel des Fidèles comprend tout ce qu'un Fidèle doit savoir. Par exemple sur les Ministres du Culte :
A   La Hiérarchie d'Ordre :
      Ordres mineurs :
         1er Ordre de Portier
         2e Ordre de Lecteur
         3e Ordre d'Exorciste
         4e Ordre d'Acolyte
       Ordres majeurs :
         Le Sous-Diaconat
         Le Diaconat
         Le Sacerdoce, avec 2 degrés : la Prêtrise et l'Episcopat


B La Hiérarchie de Juridiction
      1er le Curé
      2e l'Evêque
      3e l'Archevêque
      4e le Pape

Les chanoines titulaires, les chanoines honoraires, les cardinaux ne sont que "des Ministres de l'Eglise pouvant être investis de diverses charges ou dignités leur donnant droit à des honneurs particuliers".

Et moi qui pensais que c'était un service! Non, c'est une dignité qui donne droit à des honneurs! Voyez qu'il y a toujours à apprendre.

Dans le même ordre d'idée, on apprend que les ornements et insignes réservés aux Evêques sont : les bas, les sandales et les gants, de la couleur des ornements du jour, la croix pectorale (comprenant des reliques de la Vraie Croix et des Martyrs), les 2 tunicelles, l'anneau, la mître, la crosse, le grémial (voile précieux que l'on pose sur les genoux de l'Evêque officiant, lorsqu'il est assis), le rochet, le formal ou rational ou pectoral, la cappa magna, la mozette ou camail. Enfin, un bougeoir à long manche que l'on tient allumé devant l'Evêque, est une marque d'honneur due à la dignité épiscopale.

Les Archevêques y ajoutent la croix processionnelle et le pallium. Les cardinaux ont droit à la pourpre, au chapeau rouge et à l'anneau de saphir. Enfin le Pape se contente des mules, de l'anneau du Pêcheur, de la Tiare, des flabelli, de la Férule et de la sedia gestatoria.

Je vous laisserais le soin de rechercher par vous-même la mission des Dames Patronnesses et celle des Dames de Charité.

Parmi les sacrements, ma lecture m'a entraîné évidemment vers le Sacrement de Mariage, où l'on apprend des choses intéressantes, en particulier que les futurs mariés doivent savoir qu"'il y a un état plus parfait et plus agréable à Dieu que le Mariage, c'est celui de la Virginité chrétienne et du Célibat religieux". S'ils persistent, ils doivent savoir que les curés peuvent les marier sans frais, et que l'on ne peut donc en prétexter le coût pour s'en dispenser et vivre dans le péché.

A noter qu'aux questions du genre : "Vous vous présentez ici pour contracter Mariage en face de l'Église?", les futurs époux doivent répondre : "Oui, MONSIEUR." Ah, que ce" Monsieur" est important! Pourquoi dit-on simplement "Oui"? Si j'étais Curé, je répondrais "Oui, qui?" à la réponse : "Kévin, veux-tu épouser Loana ici présente? - Oui!"

Après les avoir mariés, le célébrant asperge et bénit "l'anneau et la pièce de mariage". L'anneau, ce doit être les alliances, mais la pièce de mariage? On comprend ensuite quand le marié la met dans la main droite de la mariée, en disant " Recevez ce signe des conventions matrimoniales faites entre vos parents et les miens". C'est en fait le contrat!

Quant à la messe de Mariage, qui a lieu après la bénédiction, les textes sont toujours les mêmes : l'Epître "Que les femmes soient soumises à leurs maris, etc", et l'Evangile " Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni". Au moins, les choses sont claires.

Pour l'Office des défunts, je voudrais aussi vous faire part de quelques découvertes. En effet, l'Eglise se trouve "dans la pénible nécessité de refuser les honneurs de la Sépulture Ecclésiastique", dans les cas suivants :
1er : aux païens, infidèles, juifs, hérétiques, schismatiques, excommuniés (ce qui me parait justifié, non?)
2e : à ceux qui se sont suicidés, à moins que ce ne soit dans un accès de folie (ceux qui se suicident en étant bien dans leur tête relèvent du 1er cas?)
3e : à ceux qui meurent par le fait d'un duel (donc, pas de problème pour le survivant assassin, mais au bout de combien de temps?)
4e : aux enfants morts sans Baptême.

Il est cependant précisé que "la privation de la Sépulture Ecclésiastique n'implique pourtant pas nécessairement la perte du Salut Eternel, et l'Eglise défend de désespérer de ses plus coupables enfants". Io respiro, mais je voudrais bien savoir si l'anathème contre le duelliste mort est toujours valable.

Passionnant ce paroissial. Peut-être un jour vous parlerai-je des subtilités entre les fêtes doubles et les fêtes votives. Pour l'instant, j'espère seulement vous avoir démontré que ce rituel, appelé par certains à demeurer intact pour les siècles au nom de la Tradition, est en fait terriblement marqué  par la culture du temps passé...

jeudi 5 août 2010

Comment lire une partition 1

Comment lire une partition ?

Il n’y a rien de plus simple -quelques conventions à connaitre tout au plus-, mais la densité d’information est très importante, beaucoup plus que dans un livre. Lorsqu’on suit une partition, on ne peut assimiler toutes les indications données pour chaque instrumentiste. Même pour la musique de piano, il est quasiment impossible de suivre « au vol » les mélodies, l’harmonie et leurs évolutions. Un travail préparatoire s’impose, pour comprendre comme est « faite » la musique.

Prenez d’abord la partition, touchez-la sur ses tranches et appréciez le travail : un beau papier, une belle calligraphie. Notez le nom de l’auteur, de l’éditeur, regardez la date d’édition, essayez de déterminer s’il s’agit d’une édition « romantique » comme on en faisait au XIXème, ou d’une édition « scientifique » comme on les préfère au XXème. Pour Bach, fuyez les premières, bien qu’elles soient fort belles : elles ont été arrangées. Espérons que vous avez une bonne édition, car il en est de mauvaises. Les plus anciennes sont gravées, et sont recherchées pour cela.

Les partitions sont chères, surtout en France. Le débit est faible, donc les prix sont élevés, ce qui diminue les ventes… Et puis les droits d’auteur… Par exemple, la musique de Jacques Ibert est tout juste passable –avec indulgence-, et ses héritiers âpres au gain : à fuir.

Mais vous trouverez votre bonheur sur le « Wiki » des partitions : IMSLP

Les puristes ne veulent pas des partitions « réduites » : qu’ils achètent les complètes ! Les partitions réduites sont nettement plus économiques, et on peut essayer de les jouer au piano. Elles ont même parfois été faites par l’auteur lui-même : c’est le cas de Wagner (c’était en fait son « premier jet », qu’il orchestrait dans un deuxième temps), ou par des musiciens accomplis : on ne peut passer sous silence les transcriptions de Liszt des 9 symphonies de Beethoven. Evitez cependant les 4 mains ! Ravel et Stravinski ont fait eux-mêmes des transcriptions de leurs œuvres : la Valse, Le Sacre du Printemps, Petrouchka… qui ne sont pas du tout faciles !

Ouvrez les premières pages. Admirez les gravures, l’introduction, la photo du compositeur… Vous trouverez ensuite la liste et parfois le nombre des instruments nécessaires. Ce cher Berlioz, qui ne doutait de rien, voulait 8 harpistes pour sa Symphonie Fantastique, puis se plaignait, dans ses Mémoires, de ne pas trouver assez d’instrumentistes de niveau convenable dans les petites villes d’Allemagne où il faisait ses tournées.

Au début de la partition, vous verrez le nom de l’œuvre, parfois la tonalité et le numéro d’opus, le nom du compositeur, et souvent la dédicace : « Der stadt Leningrad gewidmet », « Dedicated to the City of Leningrad » voit-on en tête de la Symphonie n°7 de « Schostakowitsch », dite « Leningrad », dans une édition new-yorkaise. Voyez comment ils écrivent le nom du compositeur, et essayez de comprendre pourquoi ils ont mis le titre et la dédicace en allemand  et plus de l’anglais, mais pas en russe ! D’emblée vous constatez ce que je vous disais plus haut : il y en a de bonnes et de moins bonnes…


Toutes les indications « musicales » du compositeur sont en italien : c’était presque une norme internationale, mais maintenant chacun fait comme il veut. Richard Strauss les mettait déjà en allemand. En revanche, les didascalies, pour un opéra, sont dans la langue de l’auteur. Ce n’est déjà pas simple dans Wagner, alors voyez ce que cela peut donner pour Eugène Onéguine !

Ici, le rythme est « allegretto », c’est-à-dire assez vite, joyeusement. C’est plus léger que « allegro », et indique un peu d’avance que ça va être burlesque, car ce n’était pas spécialement « joyeux » à Leningrad, même avant que les Allemands arrivent. Le premier thème est grotesque et lourd : do-sol-ré-sol-mi, quarte descendante, quinte ascendante, quarte ascendante, tierce descendante, ce pourquoi tout professeur de musique virerait le dernier de ses élèves… Mais là, c’est du génie persifleur.

Le tempo est donné par l’indication « noire = 116 » : il faut jouer 116 noires à la minute : juste un peu moins que 120, ce qui en ferait 2 à la seconde. A l’armature, le signe C indique ¾ : 4  noires par mesure. Une mesure doit donc être jouée en moins de 2 secondes… Je ne sais comment font les chefs d’orchestre pour tenir un tempo aussi précis…

Sur la gauche, verticalement, la liste des instruments qui jouent ensemble, au moins sur la page considérée, repérés par le double trait vertical qui les unit. De bas en haut, on trouvera les bois, les vents, les percussions et les cordes. Le soliste, pour un concerto, ou les voix, dans un opéra, sont juste au dessus des violons.

Ici, on commence avec les « fagotti » les bassons, qui sont dans le grave (clé de fa), puis les trompettes. Attention, elles sont en si ! l’indication (B) le précise, par la notation anglo-saxonne des notes. Cela veut dire que quand le trompettiste joue un do, il produit un si. Donc, si on veut qu’il joue un do, il faut lui écrire de jouer un do#. Au cas particulier, je comprends plutôt que la trompette est en sib (H, si bémol), car sa première note est un ré, qui doit être un vrai do, et non un réb, pour l’harmonie. A moins que ce ne soit fait exprès pour sonner faux, mais ici, je n’y crois pas trop : ah l’importance de pouvoir faire confiance dans l’éditeur !

Ensuite, les timpani, c’est-à-dire les timbales. Une est réglée pour jouer un do, l’autre un sol. En effet les timbales s’accordent, parfois en cours d’exécution : les percussionnistes sont toujours des prestidigitateurs.

Puis les cordes : les violons (violini), les altos (viole, appelés Bratschen en allemand, car, dit-on, c’est le bruit qu’ils font quand on s’assoit dessus), les violoncelles (celli), les contrabassi (basses).

La suite du jeu consiste à déterminer la tonalité. Regardez l’armature des cordes, car ce ne sont pas des instruments transpositeurs. Ici, il n’y a ni bémol ni dièse, on est donc a priori en Do Majeur, ou en La mineur. La première note est un Do, et on ne voit pas de Sol# à l’horizon, on est donc bien en Do Majeur, ce qui va bien avec l’allure de marche militaire du terme.

Car les tonalités ont une « couleur ». Majeur, c’est a priori gai et joyeux, et mineur, a priori triste… Le Requiem de Mozart est en Rém, comme Dom Juan. Bach a exploré toutes les possibilités des 24 tonalités possibles dans ses 2 cahiers du « Clavecin bien tempéré ».

Pour trouver la tonalité à partir de l’armature, il faut se souvenir de la formule « fa-do-sol-ré-la-mi-si », et sa réciproque « si-mi-la-ré-sol-do-fa ».

Do(0b et 0#), Sol(1#, qui est le Fa#), Ré(2# : Fa# et Do#), etc, jusqu’à Si(5# : Fa, Do, Sol, Ré, La, Mi, Si), pour les modes majeurs. On obtient les modes mineurs en enlevant 3# (ou en ajoutant 3b à cette liste.)

Ou encore FaM (1b), SibM(2b), MibM(3b), LabM(4b), RébM(5b, mais on préfère dire Do#M, avec 4#), SolbM(6b, ou encore Fa#M avec 5# : voyez l’Andante de la Sonate Pathétique de Beethoven, pour une belle enharmonie).

C’est finalement assez simple, avec un peu d’habitude, l’ennui vient plutôt du fait que le compositeur s’amuse vite à moduler, c’est-à-dire à changer de tonalité. Heureusement, car sinon on n’entendrait que 8 notes, et on se lasserait vite. Et plus l’auteur est moderne, moins il se soucie des règles de passage. Mozart avait déjà fait de la polytonalité, avec ses 3 orchestres sur scène de Dom Juan, mais en s’arrangeant pour qu’il n’y ait pas de couacs. On a inventé l’atonalité, la musique sérielle et autres fantaisies, mais on en revient, car quand on a fait entendre d’un coup les 12 notes en même temps, il n’y a plus qu’à inventer d’en supprimer.

Cependant, voyez que Chostakovitch nous a mis un fa# tout au début de la partition : ce pourrait être un indice de passage en SolM, mais il insiste sur son DoM avec les trompettes et les timbales : non c’est une facétie, un grattement d’oreilles, peut-être pour nous signifier que la musique militaire joue faux, et plus sûrement pour affirmer, d’entrée de jeu que, malgré le ton allegretto, ce sera grinçant.

Beethoven jouait déjà à ça : au début de la 9ème symphonie, il nous fait entendre des Mi et des La : Mi-LA, La-Mi, Mi-La, en descendant. On a un bémol a la clé, c'est-à-dire Rém ou FaM. On est donc en incertitude tonale, majeur ou mineur, jusqu’à la 22ème mesure où il fait entendre enfin un accord de Ré mineur : Ré-Fa-La. Ouf !

On a calé les principales informations nécessaires : nous pouvons commencer la lecture, mais ce sera pour une prochaine fois.

vendredi 23 juillet 2010

Jour de fête au Gois

Pour Stéphanie, qui ne me croit pas…



C’était pourtant une nuit calme de printemps, mais la lune dans le coin de ma fenêtre, plate, blanche et méchante, troublait le repos des hommes et infusait angoisses et cauchemars.

Alors j’ai vu. J’ai vu toute cette horreur, qui fut ou qui sera, comme si la lune avait voulu me montrer toute sa puissance maléfique.

La lune était soleil, et des nuages noirs couraient dans le ciel bleu, poursuivis par leurs ombres sur la vaste grève de sable et de vase. La lune et le soleil avaient produit une grande marée, vers midi, un coefficient exceptionnel de 116, pour ce week-end prolongé. La marée du siècle, avaient dit les télés, à ne pas manquer. Les gens par milliers, avaient choisi la Baie de Bourgneuf et le passage du Gois pour aller à la pêche à pied et voir le spectacle.

Dès la veille au soir, les camping-cars avaient occupé les quelques places de stationnement disponibles, et on s’était couché tôt pour être les premiers à « profiter ». Peu s’étaient aperçus que la mer au matin avait inondé le parking jusqu’au moyeu des roues, mais quelle importance…

Je vis les enfants en premier, galopant dans le flot clapoteux de l’eau qui partait vers le goulet de Fromentine, d’un rapide courant en travers de la chaussée, emportant du sable et déposant du goémon. Mais bientôt  la route s’ouvre, et les voitures, de chaque côté, s’avancent en file, au pas, pour attendre que les petits parkings marins, sur la grève côté Nord, émergent enfin, là où le sable s’accumule, tandis que de l’autre un fossé de parfois 50 cm draine l’eau vers l’océan.

Je vois encore la file atteindre Beauvoir sur le continent, et La Guérinière ou Barbâtre sur l’Ile, car les plus malins, voyant les embouteillages, ont pris par le Pont pour atteindre le Gois par l’autre rive. Les plus sages se garent le long de la route, et partent à pied, mais les autres continuent pour se rapprocher.

Vers midi, la grève est couverte de monde, les parkings sont pleins, l’ambiance est joyeuse et insouciante.  Mais les voitures venant du continent finissent par rencontrer celles qui viennent de l’Ile. Il est difficile de se croiser, parce que la foule est partout, parce qu’une caravane ne peut en croiser une autre, à cause d’un « 44 », un nantais sûrement, garé sur le bas-côté, 2 roues dans la vase. Les gens s’énervent, ils ne peuvent reculer, et n’avancent plus. S’ils ne trouvent pas rapidement une place, ils vont rater la marée.

Peu après 1 heure, le vent se lève, et la mer se renverse. Au loin, les gratteurs de vase cessent de chercher leurs coques ou leurs palourdes, car la première vague vient boucher leur trou. La deuxième vague arrive, vite, et fait un mètre de plus tout au long du sable. Les suivantes se pressent, de plus en plus audacieuses, la mer avance plus vite qu’on ne se l’imaginait. Alors, on rentre, portant son butin dans des seaux, plus qu’on ne peut en manger, mais c’est le plaisir de la pêche, parce que c’est gratuit. Tant pis s’il en pourrit.

D’abord on marche, parce qu’on est fatigué et que les seaux sont lourds, et il y a encore du chemin à faire, 2 à 3 km. Mais il faut vite se mettre à courir, c’est difficile de marcher avec de l’eau aux mollets. 500 mètres plus loin, l’eau est aux genoux, et les enfants commencent à avoir peur. Maman, dépêche-toi, l’eau monte ! Le vent se fait plus fort.

Aux abords de la route, les gens continuent à pêcher tranquillement, ou se congratulent près du coffre ouvert de leurs voitures, ôtant leurs bottes et rinçant leurs jambes. Il va être temps de partir pour pique-niquer sur la digue.

Il a été plus tard difficile de reconstituer l’enchaînement des circonstances qui ont conduit à la tragédie. Un camping-car a serré trop à droite, et il a versé sur le côté dans la vase. Des personnes leur ont porté secours, laissant leurs voitures moteur allumé sur la route. Ailleurs, un type n’a pas retrouvé pas ses clés de voiture, sans doute tombées dans la vase. Mais sa voiture bloque la sortie, et un concert de klaxon commence, plus par panique que par impatience. Les entrées du Gois sont toujours obstruées par ceux qui veulent voir le spectacle de la marée montante, et ceux qui veulent partir sont bloqués, des 2 côtés.

La mer arrive, près de la première balise côté continent et commence à franchir la route. Le conducteur fait signe à celui de derrière de reculer, mais il n’y a pas moyen. Ils sont pris au piège.

 Le vent s’est levé à force 5, et l’eau recouvre maintenant la route de 30 cm, avec un fort clapot, et se jette en cascade vers le goulet : un gosse glisse, emporté par le courant, sous les cris impuissants des parents. Bientôt l’eau est à plus de 50 cm et bat contre le flanc des voitures. Une Clio est emportée et part comme un bouchon en tourbillonnant.

L’alerte est enfin donnée, à partir du café du Gois. Les pompiers ont l’habitude d’intervenir, une à 2 fois par an, ils ont un hors-bord. Mais il leur faut du temps pour arriver en pimponnant sur les routes bloquées. Alors ils se rendent compte enfin du désastre.

 La préfecture est alertée, mais c’est aussi le week-end pour elle. On trouve le fonctionnaire de permanence de la Protection civile, et tout se met en route, enfin, quand la mer est déjà haute, près de 2 mètres d’eau sur la chaussée. Quelques dizaines de personnes seront sauvées, dans la nuit, accrochées aux balises de secours, étrangement stupéfaits d’avoir survécu, pour avoir su donner des coups de pied sur les doigts de ceux qui, en dessous d’eux, essayaient de grimper.

Entre 500 et 1000 morts selon les estimations, qu’on mettra plusieurs semaines à retrouver le long des plages. Des centaines de voitures emportées, leurs noyés coincés à l’intérieur. Une indignation nationale.

Le Président de la République est arrivé dès le lendemain. Devant le gymnase de Fromentine devenu chapelle mortuaire, s’adressant aux victimes vers lesquelles toutes ses pensées sont tournées, il dira : « Je comprends pas qu’on a pas interdit la circulation sur une route nationale. Je vous le dis comme je le pense, désormais la route du Gois est interdite à la circulation tous les jours de 10h à 16h». Victime expiatoire, le préfet a été viré et remplacé par un policier.

L’aube me trouva épuisé. Mais j’avais vu ce qui a été ou qui sera. 

mercredi 7 juillet 2010

Ça m'est égal!

Sous les horions de l’opposition, à l’Assemblée Nationale, un homme seul crayonne une feuille de papier. En haut de la feuille, il a écrit : « ça m’est égal ».

Cet homme, c’est l’honnête maire de Chantilly, ministre du Travail et trésorier de l’UMP. Il ne se doute pas que les caméras de TV peuvent zoomer jusqu’à ce texte pathétique, qui montre à l’évidence que ça ne lui est pas égal. Sous son visage lisse de notable (de l’Oise), et son air de comptable sérieux, il bout, il est désespéré, mais il ne le montre pas, car c’est un homme, un vrai, qui n’a pas de faiblesse. Au pire, il utilise la méthode Coué, ça lui est égal.

Pourtant que de vacheries ! Sarkozy lui avait promis, pour de tels cas, la suppression du juge d’instruction, et ce n’est toujours pas fait. Le juge Courroye, qu’on avait dans la main, fait sa chochotte. Le louffiat prend des enregistrements en douce, la comptable se met à table. On n’est plus servi... L’argent, l’argent du RPR, l’argent de l’UMP maintenant, pourrit tout, et Satan conduit le bal…

Et puis si les Bleus avaient été moins cons... on tenait jusqu'au 11 juillet. Le vélo, c'est pas si bien.

La comptable, qui a eu 500 000€ d’indemnités de licenciement, pour prix de son silence sans doute, mais on ne lui a pas dit explicitement, raconte qu’elle tirait 50 000€ par semaine pour les frais courants, payer le personnel par exemple. Ah bon, elle fraudait l’Urssaf aussi, la vieille? Le CESU, elle ne connait pas ? C’est vrai que la niche est plafonnée, bientôt supprimée, et qu’au-delà on a intérêt à payer au noir.

« On ne va pas quand même prendre plus de 50% de ce que les gens ont gagné par leur labeur, une vie de travail… » : c’est l’argumentaire (« les éléments de langage ») du bouclier fiscal. Et Liliane, qui ne s’est donné que la peine de naître au bon endroit, et de donner des diners, vient d’un coup ruiner toute l’idéologie sarkoziste.

La Sarkozie en déroute, à Waterloo ! Lui qui, comme Bonaparte à Arcole, était sur toutes les balles, dictant son fait à l’univers, justifiant ses caprices par ses certitudes, arrêtant la guerre en Géorgie, et moralisant le capitalisme, le voici suppliant Joyandet de ne pas démissionner, puis Blanc de démissionner, oubliant Rama Yade, Fadela Amara et les autres.

Tout part en eau de boutin. Barouin veut revenir sur la TVA des bistrotiers et la défiscalisation des intérêts d’emprunts immobiliers, le bouclier fiscal est intenable politiquement (on rembourserait les hausses d’impôts aux plus riches), la détaxation des Heures Sup est devenue contreproductive en ces temps de crises. On détricote tout…

Sarkozy, espèce d'acculé, sale fils de potes...

Woeth démission : ça m’est égal ! Fillon démission : ça m’est égal ! Mais Sarkozy démission, oui ! C’est la seule bonne décision, la seule pour empêcher Marine d’aller faire son marché dans les eaux troubles du populisme. La seule pour essayer de reprendre un peu de dignité à l’international. Et ça, ça ne m’est pas égal ! 

samedi 3 juillet 2010

Facteur un jour, facteur toujours!

M Sarkozy a dû renoncer, pour l'instant du moins, à privatiser la Poste, pardon, à "ouvrir son capital" à des minoritaires.

Dans la logique actuelle, il convenait donc de punir les stakeholders, de même que le Monde doit être privé de la subvention de modernisation de son imprimerie, pour crime de lèse-copains.

Le personnel en premier : je vous ai déjà raconté que dans les nouveaux bureaux de poste, les agents étaient préposés à ne pas servir les clients : il faut aller vers les machines automatiques. Un timbre? La machine, pour avoir une vignette. Un  carnet de timbres? La machine! Mais je ne veux pas de Marianne, je veux des beaux timbres! Alors oui, faites la queue! Je ne vois d'autre raison à cette politique que la volonté que les dames postières se fassent constamment agressées par les clients mécontents.

La police a verbalisé un facteur rennais, un facteur commun, au motif qu'il "conduisait son vélo d'une main". "Sans les mains", précisent les poulets. Il faut dire que ce facteur est noir, ceci explique aussi cela. Le pauvre, en plus de ses 22€ d'amendes, a eu droit à des réflexions du genre "t'es pas ici chez toi". Ah, je me sens en sécurité, maintenant, dans mon pays!

Les clients ensuite : non seulement le timbre augmente à une vitesse record, mais les services diminuent. Au  1 juillet, on ne fait plus de réexpéditions. Il faut aller acheter des enveloppes de réexpédition, payantes. Et ils précisent que les étiquettes auto-collantes ne sont plus admises. Cochon de clients : tu dois te faire tout à la main, ça t'apprendra à nous donner du boulot en plus.

Déjà, le paquet poste est à un tarif dissuasif. La belle politique!

Politique qui est dénoncée par la Cour des Comptes : la Cour s'inquiète de la baisse de l'activité courrier!

Mais c'est évident, c'est le syndrome du directeur de la SNCF qui, recevant un rapport d'audit concluant qu'elle perdait de l'argent sur chaque passager transporté, décide de prendre l'avion pour ne pas accroitre le déficit.

Quand on a des recettes variables, de faible valeur mais en grand nombre,  face à des coûts fixes, il faut développer le volume coûte que coûte! La seule limite est que le cout marginal du service soit inférieur au prix de vente. A part ça, toute vente supplémentaire vient couvrir des couts fixes.

Non, ils n'ont pas compris ça! Ils font tout pour dégouter les clients, et la seule solution à terme est la liquidation totale des actifs (au sens comptable, bien sûr!).

Bravo, toutes mes félicitations! Votre avenir est tout tracé : comme à France Télécom...

vendredi 2 juillet 2010

Et bien voila!

Bienvenue sur ce blog, qui prolonge l'ancien, que certains lecteurs connaissent. Ils y retrouveront, j'espère, l'écho de mes curiosités, de mes étonnements, de mes coups de gueule, en ne suivant que ma fantaisie et mes envies du moment.

On verra bien ce qu'il deviendra : merci à mes fidèles lecteurs de ne donner son adresse qu'à des personnes sensées.

PS : Woerth worse?