Au fil de ma fantaisie et de mes humeurs

Au fil de ma fantaisie et de mes humeurs...

vendredi 27 août 2010

Le Paroissial des Fidèles

C'est avec beaucoup de respect que j'ouvre et feuillette ce Paroissial des Fidèles, par Mgr Emmanuel Marbeau, Évêque de Meaux, avec lettre autographe de S.S. Pie X, édité en 1911 après validation par Rome en 1910. Papier bible, 1 405 pages, petit format (13*8), avec de nombreuses vignettes insérées : In memoriam des anciens curés et des communions, prières au Santo Bambino de l'Ara Coeli (100 jours d'indulgence) ou avec Jésus au T. S. Sacrement (300 jours).

Il comprend le Rituel des Fidèles, et le Paroissien proprement dit, donnant les textes des messes chaque jour de l'année, et notamment des dimanches.

Le Rituel des Fidèles comprend tout ce qu'un Fidèle doit savoir. Par exemple sur les Ministres du Culte :
A   La Hiérarchie d'Ordre :
      Ordres mineurs :
         1er Ordre de Portier
         2e Ordre de Lecteur
         3e Ordre d'Exorciste
         4e Ordre d'Acolyte
       Ordres majeurs :
         Le Sous-Diaconat
         Le Diaconat
         Le Sacerdoce, avec 2 degrés : la Prêtrise et l'Episcopat


B La Hiérarchie de Juridiction
      1er le Curé
      2e l'Evêque
      3e l'Archevêque
      4e le Pape

Les chanoines titulaires, les chanoines honoraires, les cardinaux ne sont que "des Ministres de l'Eglise pouvant être investis de diverses charges ou dignités leur donnant droit à des honneurs particuliers".

Et moi qui pensais que c'était un service! Non, c'est une dignité qui donne droit à des honneurs! Voyez qu'il y a toujours à apprendre.

Dans le même ordre d'idée, on apprend que les ornements et insignes réservés aux Evêques sont : les bas, les sandales et les gants, de la couleur des ornements du jour, la croix pectorale (comprenant des reliques de la Vraie Croix et des Martyrs), les 2 tunicelles, l'anneau, la mître, la crosse, le grémial (voile précieux que l'on pose sur les genoux de l'Evêque officiant, lorsqu'il est assis), le rochet, le formal ou rational ou pectoral, la cappa magna, la mozette ou camail. Enfin, un bougeoir à long manche que l'on tient allumé devant l'Evêque, est une marque d'honneur due à la dignité épiscopale.

Les Archevêques y ajoutent la croix processionnelle et le pallium. Les cardinaux ont droit à la pourpre, au chapeau rouge et à l'anneau de saphir. Enfin le Pape se contente des mules, de l'anneau du Pêcheur, de la Tiare, des flabelli, de la Férule et de la sedia gestatoria.

Je vous laisserais le soin de rechercher par vous-même la mission des Dames Patronnesses et celle des Dames de Charité.

Parmi les sacrements, ma lecture m'a entraîné évidemment vers le Sacrement de Mariage, où l'on apprend des choses intéressantes, en particulier que les futurs mariés doivent savoir qu"'il y a un état plus parfait et plus agréable à Dieu que le Mariage, c'est celui de la Virginité chrétienne et du Célibat religieux". S'ils persistent, ils doivent savoir que les curés peuvent les marier sans frais, et que l'on ne peut donc en prétexter le coût pour s'en dispenser et vivre dans le péché.

A noter qu'aux questions du genre : "Vous vous présentez ici pour contracter Mariage en face de l'Église?", les futurs époux doivent répondre : "Oui, MONSIEUR." Ah, que ce" Monsieur" est important! Pourquoi dit-on simplement "Oui"? Si j'étais Curé, je répondrais "Oui, qui?" à la réponse : "Kévin, veux-tu épouser Loana ici présente? - Oui!"

Après les avoir mariés, le célébrant asperge et bénit "l'anneau et la pièce de mariage". L'anneau, ce doit être les alliances, mais la pièce de mariage? On comprend ensuite quand le marié la met dans la main droite de la mariée, en disant " Recevez ce signe des conventions matrimoniales faites entre vos parents et les miens". C'est en fait le contrat!

Quant à la messe de Mariage, qui a lieu après la bénédiction, les textes sont toujours les mêmes : l'Epître "Que les femmes soient soumises à leurs maris, etc", et l'Evangile " Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni". Au moins, les choses sont claires.

Pour l'Office des défunts, je voudrais aussi vous faire part de quelques découvertes. En effet, l'Eglise se trouve "dans la pénible nécessité de refuser les honneurs de la Sépulture Ecclésiastique", dans les cas suivants :
1er : aux païens, infidèles, juifs, hérétiques, schismatiques, excommuniés (ce qui me parait justifié, non?)
2e : à ceux qui se sont suicidés, à moins que ce ne soit dans un accès de folie (ceux qui se suicident en étant bien dans leur tête relèvent du 1er cas?)
3e : à ceux qui meurent par le fait d'un duel (donc, pas de problème pour le survivant assassin, mais au bout de combien de temps?)
4e : aux enfants morts sans Baptême.

Il est cependant précisé que "la privation de la Sépulture Ecclésiastique n'implique pourtant pas nécessairement la perte du Salut Eternel, et l'Eglise défend de désespérer de ses plus coupables enfants". Io respiro, mais je voudrais bien savoir si l'anathème contre le duelliste mort est toujours valable.

Passionnant ce paroissial. Peut-être un jour vous parlerai-je des subtilités entre les fêtes doubles et les fêtes votives. Pour l'instant, j'espère seulement vous avoir démontré que ce rituel, appelé par certains à demeurer intact pour les siècles au nom de la Tradition, est en fait terriblement marqué  par la culture du temps passé...

4 commentaires:

SingaFrog a dit…

ah contente de vous lire a nouveau! les vacances sont finies?

François a dit…

Non : je suis en vacances quand les autres travaillent....

singafrog a dit…

ah...c'est un peu comme moi ! on a trouve le bon filon !

expulsator a dit…

oui enfin toi de toute façon à part buller au soleil...